Chefferie Bamougoum: Roger Tafam l’indésirable de la Cour. Procès d’un Maire incompétent ou  »notable rebelle »? S.M Moumbe l’émotif glouton

Le sujet fait la une des commentaires dans le département de la Mifi en général, et au sein du groupement Bamougoum en particulier. Le climat des rapports entre le maire de la ville de Bafoussam, le commandant des douanes Roger Tafam, et le chef traditionnel de 1er degré, SM Moumbe Fotso Mitterrand se détériore. Partie sur la base des perceptions sibyllines, ce qui s’apparentait à une  »crise d’égo », a fini par s’envenimer.


Dans sa sortie, SM Moumbe Fotso Mitterrand fustige les méthodes et manœuvres du membre de l’élite Bamougoum, Roger Tafam, visant à saborder l’autorité du chef de village, puis à biaiser les efforts en vue de l’essor du groupement. Pour le monarque, la place qu’occupe l’actuel maire de la ville devrait s’inscrire dans le prolongement du combat qu’il mena jadis en tant qu’ancien président du comité de développement du village.

Les heures sombres du Rdpc

Ce qui apparaît comme élément sous-jacent de la compréhension de la lettre épistolaire du monarque du peuple Bamougoum serait lié au partage du gâteau. Ladite lettre fait référence aux différents actes de mépris, de défiance et de trahison. Roger Tafam a beau s’illustrer par son côté impulsif, répulsif, compulsif, fougueux et belliqueux; le bénéfice du doute peut se prêter à sa philosophie de développement qui requiert un minimum de doigter dans le management. Malheureusement en plus de sa nature  » indigène »,_peut-on interpréter entre les lignes, tout porte à croire que le mandat de ce dernier soit motivé par d’autres ambitions qui, dans les faits, ne satisfont pas les attentes des populations. Sans doute SM Moumbe inscrit-il sa posture dans cette veine en défendant les intérêts personnels et ceux de ses protégés. D’ailleurs, il n’y va pas d’une main molle, lorsqu’il dépeint la récurrence des comportements ‹‹désobligeants›› du super maire vis-à-vis du roi. En effet, Roger Tafam aurait, ‹‹ _par canal téléphonique et dans un ton empreint d’orgueil démesuré tenté d’obtenir une audience à la cour royale››; l’usage d’‹‹ _un langage discourtois›› visant à ‹‹ rabrouer le roi ››. Des attitudes indignes d’un notable de rang honorable. SM Moumbe estime que les agissements de Roger Tafam, notable  » Mbe Ndefoe Teuboh Tadiyack  » constituent un manquement grave à l’éthique et aux codes des valeurs de la tradition. Bien plus, ces actes répétitifs d’insubordination ont été accentués par des conspirations visant à ‹‹ instrumentaliser ›› par voie de corruption des dépositaires des us et coutumes à savoir le ‹‹ conseil des 9 notables Bamougoum››. A en croire SM Moumbe, l’objectif inavoué de cette machination visait à les opposer contre billets de banque à tout projet de construction d’un groupe scolaire dans le village par Sieur Petou Norbert, promoteur. Un projet jugé salvateur et d’utilité publique pour l’essor du groupement. L’accord de principe du roi avait d’ailleurs été acté par l’attribution d’un site au lieu-dit Kena-Bamougoum; site titré et enregistré sous le n°19079/Mifi, patrimoine de la chefferie. Mais la rage, la hargne et la hardiesse du super maire à faire ombrage à la mise en œuvre du projet de construction de ce complexe scolaire était certaine.

Roger Tafam ira même jusqu’à saisir par voie de correspondances, les ministères des enseignements secondaires et celui de l’habitat et du développement urbain. D’abord pour marquer sa désapprobation à la construction de ce établissement scolaire d’enseignement technique; ensuite, en déclarant ce site non ædificandi ( non constructible), faisant au passage des victimes collatérales. Volonté de faire appliquer la loi régissant l’urbanisme dans la ville de Bafoussam ou velléité d’hégémonie ? Cette posture qui lève le voile sur les sales temps que le Rdpc devra traverser. 2025 s’annonce plein d’enjeux. Le chef du groupement Bamougoum n’hésite pas de le souligner à double traits. Roger Tafam a donc l’obligation de rendre des comptes. ‹‹…pour ainsi retourner à votre électorat, l’ascenseur du compte rendu des promesses faites pendant votre campagne électorale, tout en gardant à l’esprit que sans le peuple Bamougoum, vous n’aurez jamais été porté au poste de conseiller municipal à la commune de Bafoussam 3 et puis maire de la ville de Bafoussam…›› Mais Roger Tafam lui, reste campé dans sa logique:‹‹ Ce n’est pas le Rdpc qui m’a mis là où je suis ››.

L’appétit démesuré du roi…

Pour SM Moumbe Fotso Mitterrand, il ne fait aucun doute. Les actes de Roger Tafam s’assimilent à un mépris envers l’éducation d’une jeunesse Bamougoum mue par le souci d’une éducation polyvalente en vue de faire face aux défis du marché de l’emploi, une désolidarisation à la vision du développement socioéconomique du groupement et pire encore une haute trahison à la fois du peuple qu’il représente en tant qu’élu local, des différentes confréries auxquelles il est assujetti au serment traditionnel, mais également au roi, garant de l’ancestralité Bamougoum. Il devient ambiguë dans ce cas de figure de fixer une ligne de démarcation. S’agit-il de Roger Tafam maire ou le notable Mbe Ndefoe Teuboh Tadiyack qui est cité? Certains estiment que SM Moumbe F.M. vient de franchir le seuil de l’acceptable. Car, on ne saurait prôner un développement azimut en circonscrivant de facto le champ d’action. Bafoussam se réduirait-il à Bamougoum? Des clichés peuvent être recensés dans la correspondance du monarque pour traduire le fond de sa pensée. Dans les faits, SM Moumbe expose donc son  »fils » en fixant comme préalable pour un retour du fils prodige dans de bonnes grâces: La délivrance d’un permis de bâtir au profit Norbert Petou ( son protégé ?); un projet maturé de construction de douze forages ou puits aménagés dans douze quartiers en guise de redevabilité à son électorat ; un projet maturé de bitumage de l’entrée de la chefferie supérieure Bamougoum. Une sorte de récidive dans la demande qui frise l’acharnement. Il nous revient que le préfet de la Mifi avait dû arbitrer alors que Roger Tafam qui venait de faisait bitumer l’entrée de son domicile privé, faisait savoir au chef qu’il n’existe pas de budget destiné au bitumage de l’entrée de la chefferie; l’attribution de quatre comptoirs dont deux au marché  »A » et deux au marché  »B » ceci au profit de quelques Reines Bamougoum. À suivre.

      Owen Danke

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