Le Tribunal de Première Instance de Bafoussam requiert à l’encontre de NDIE TAGNE, une condamnation à une peine de prison par sursis. Interpellé puis traduit en justice par le ministère public à la suite des actes de violence physique sur sa conjointe, Tah Wembe Tagne Takoutsintchoup, notable à la chefferie supérieure Baleng dans la Mifi, a été contraint à purger une peine en sursis et ce sur cinq ans.
En date du 15 juillet dernier, Alexis NDIE TAGNE dit Tah Wembe Tagne Takoutsintchoup avait soumis sa partenaire à des sévices corporels hautement deshumanisant. Ce dernier s’était en effet saisi de sa machette pour découper grièvement sa conjointe. Transportée de toute urgence à l’hôpital régional de Bafoussam, dame NDIE TAGNE aura une vie hors de danger.
Inscrite au rôle des audiences, l’affaire a été finalement jugée au cours d’une audience publique tenue lundi dernier au TPI de Bafoussam.
Cette mesure empreinte de souplesse est certainement une réponse aux pleures de la victime qui, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, sollicitait la clémence de SM Negou Tella Alain Guillaume, roi des Baleng, afin que le père de ses cinq enfants ne se retrouve à purger une peine privative de liberté en prison. Le corps bandé, la victime clamait son incapacité à assumer l’éducation et l’encadrement des cinq enfants issus de leurs relations. Il fallait donc accorder à son mari, des circonstances atténuantes, car il n’avait pas l’intention de lui ôter la vie ; laissait entendre cette dernière dans un message en français et en langue locale.
L’on déplore cependant le mauvais jeu des opérateurs politiques de l’arrondissement de Bafoussam 2. Pour une histoire qui a faillit déboucher sur une perte en vie humaine pour une banalité, que gagne un parlementaire à en faire une récupération politique?
Les associations de défense des droits de la femme interrogent l’opportunité pour une élue de la nation, de rester indifférente face aux lamentations de la gent féminine victime de plus en plus des violences basées sur le genre. « On peut aisément comprendre le silence des députés et sénateurs face aux multiples féminicides enregistrés ces derniers temps au Cameroun. Plusieurs dizaines de cas au compteur depuis janvier 2024. » Ces cas font pourtant l’objet d’une large campagne de communication et de plaidoyer.
Godlov Bryan Ayedmo
